Alors. « Je suis ton soleil ». Une sacrée bouffée d’air frais. C’est LE livre dont j’avais énormément entendu parler, celui pour lequel tout le monde s’extasiait en commentaires sur Booksta, celui que je voyais passer partout sans pour autant l’avoir jamais lu.
Pendant 400 pages, on entre totalement dans une autre vie. Une vie que l’on aurait tous pu vivre, avec sa simplicité et ses petits bouleversements. En effet on suit Deborah, ado qui rentre en terminale, et qui va devoir au cours de cette année suivre ses études, les tourbillons de ses émotions, la complexité amicale et l’incompréhension familiale. Bref, difficile de s’en sortir quand sa meilleure amie s’éloigne, qu’on doit avoir son bac, gérer ses affaires de coeur et le fait de voir sa mère faire des découpages au milieu du salon. Le tout en apercevant au coin d’une rue son père… avec une nouvelle blonde.
J’ai immédiatement plongé dans l’histoire, n’étant jamais ennuyée, et ma foi très impliquée dans la vie de Deborah. J’étais mentalement sa conseillère numéro 1, souriant avec elle dans les moments de joie, et ayant des gros élans de compassion quand ça n’allait pas. Bref, j’ai été plongée dans une histoire hyper naturelle et immersive, à tel point que j’avais carrément l’impression d’être un des personnages.
C’est là une vraie force de la plume de Marie Pavlenko, qui est toujours ultra rayonnante. Elle nous transporte avec légèreté dans ce qu’elle a à nous dire, et transmet toujours dans ses mots des petites leçons de vie. Ainsi même si dans Je suis ton soleil on a affaire à une histoire qui pourrait paraître plus « young » que « adult », on trouve vraiment pas mal de leçons à en tirer, et j’adore ça !
En effet dans ce bouquin on parle d’amitié, d’amour, de confiance en soi… On apprend à se connaître, à se reconnaître même, aux côtés de Deborah, revivant l’adolescence et toute l’euphorie émotionnelle qu’elle peut contenir.
Marie Pavlenko nous fait toucher à tout : amis, famille, amour, études… Et ça fait du bien de se re-découvrir à travers une histoire aussi complète et naturelle, qui nous enseigne plein de choses sans pour autant tomber dans le roman trop lourd à lire. L’auteure a donc su donner une très bonne dynamique à son histoire, qui est naturelle mais très loin d’être creuse.
Cependant on ne tombe pas dans l’histoire gnangnan qui conte juste la vie d’une ado. Je ne me suis vraiment ennuyée à aucun moment, Marie Pavlenko nous offrant toujours quelque chose d’original dans ses romans. J’ai ris, stressé, été en colère ou surprise… Bref, j’ai ressenti tout un panel d’émotions, mais j’ai surtout été émerveillée. Et c’est là quelque chose de très important pour moi. Il est à mes yeux capital d’avoir la capacité de s’émerveiller face à divers moments de la vie. Et c’est vraiment quelque chose que l’on retrouve ici. C’est drôle, frais, bouleversant et pourtant tout en simplicité.
J’ai adoré les personnages, Victor et Jamal étant mes deux chouchoux. Ils apportent une énorme bouffée d’air frais, permettant à Deborah de se détacher du passé pour s’épanouir dans le présent, quand bien même celui ci n’est pas toujours facile. Il y a une réelle évolution des personnages dans cette histoire, une vraie réflexion est menée au fil des événements. Ce livre, ce n’est pas juste suivre la vie d’une ado, c’est la vivre avec elle, et tirer des enseignements à ses côtés.
Parce que c’est vrai que, à 17 ans, gérer une famille en pleine explosion, un chien qui est une catastrophe ambulante et sa poisse personnelle, c’est pas facile. Je me suis d’ailleurs beaucoup identifiée à Deborah, cette fille qui se retrouve perdue au milieu de tout ça, mais qui avec l’aide de Jamal, Victor et Éloïse va réussir à avancer. Une ado qui se casse un peu la gueule, mais qui se relève. Et surtout qui tisse des liens, qui s’émerveille de la beauté des choses, de la diversité des émotions.
Elle nous offre en finalité une vraie leçon de vie, savoureuse et simple comme un plat de pâtes, et d’ailleurs, j’en redemande déjà.
En bref, on a là un livre loin d’être prise de tête, avec pour autant une très belle profondeur et de réelles choses à dire. On apprend vraiment à ne pas baisser les bras, à composer avec les choses, même négatives. Les personnages sont hyper attachants et j’ai redécouvert l’importance de l’amitié, et j’ai su trouver de la beauté dans les moments même les plus simples. Et purée, ouais, j’ai vraiment passé un bon moment.
Un grand merci aux éditions Flammarion jeunesse pour l’envoi de ce roman ! ✨